Passer au vert avec la technologie réglementaire pour les institutions financières

Passer au vert avec la technologie réglementaire pour les institutions financières

Comme le dit l’adage populaire selon lequel “le changement est la seule constante” et le changement climatique correspond parfaitement à la facture, car chaque changement notable des modèles climatiques présente un risque accru pour la stabilité financière. Il n’est donc pas surprenant que le risque climatique continue d’être l’un des principaux programmes des institutions bancaires et financières.

En tant que régulateurs, les banques et les institutions financières continuent d’explorer des options pour mieux gérer les risques financiers émanant des risques climatiques. D’un point de vue technologique, la technologie réglementaire (communément connue sous le nom de RegTech) apparaît comme un catalyseur technologique clé pour la gestion des risques climatiques. RegTech fait référence à l’utilisation de nouvelles technologies pour résoudre les problèmes de réglementation et de conformité de manière plus efficace et efficiente.

Mais avant d’aborder comment et où RegTech peut aider, certaines constructions clés doivent être mises en place pour que les institutions financières permettent une adoption significative de RegTech, à savoir :

  • Établir une stratégie d’entreprise en matière de risque climatique et un cadre qui tient compte des exigences géographiques en matière de changement climatique, ainsi qu’un modèle opérationnel robuste et des indicateurs de performance clés mesurables
  • Établir des politiques et des procédures sur les risques climatiques et communiquer le programme sur le changement climatique à tous les niveaux de l’organisation
  • Participation accrue au financement vert en se concentrant sur un portefeuille de produits plus verts tels que les obligations vertes et les prêts à meilleur prix accordés à des contreparties respectueuses du climat.
  • Établir un cadre d’adoption de RegTech pour la gestion des risques climatiques, y compris des critères d’évaluation et d’identification pour identifier les zones à risque climatique qui peuvent être résolues à l’aide de RegTech
  • Tirez parti des solutions RegTech existantes qui peuvent être étendues pour gérer les risques climatiques. Par exemple, les solutions de reporting réglementaire existantes peuvent être étendues pour gérer les rapports réglementaires liés aux risques climatiques.
  • Un mécanisme de reporting robuste qui fournit des informations pertinentes sur le climat selon les exigences des parties prenantes internes et externes
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Actuellement, la gestion des risques climatiques est aux prises avec une multitude de défis qui comprennent principalement :

  • Absence de vue globale au niveau de l’entreprise du risque climatique et ses points de contact sur divers types de risques existants
  • Disponibilité des données. Les données constituent un ingrédient clé de la gestion des risques climatiques. Alors que pour le risque traditionnel, les données historiques reflètent les domaines où les organisations sont plus exposées, dans le cas du changement climatique, il existe de multiples événements de risque incertains qui ont une incidence sur celui-ci.
  • Taxonomie des données. Actuellement, il existe un nombre limité de normes de données et de taxonomies définies pour la collecte de données pour la gestion des risques climatiques.
  • Capacité de modélisation des risques climatiques. L’élargissement de nouvelles variables de scénario liées au risque climatique pour lesquelles aucune projection n’a été fournie nécessite des capacités de modélisation du risque climatique.
  • Analyse des contreparties individuelles. Cela nécessite d’évaluer la vulnérabilité actuelle d’une contrepartie compte tenu de l’impact des variables du scénario et un plan d’atténuation et d’adaptation de la contrepartie, qui ne fait pas partie de l’évaluation du risque de crédit aujourd’hui.
  • Gestion de la divulgation. Les banques et les institutions financières sont déjà sous le choc d’énormes exigences réglementaires en matière de divulgation, et des divulgations supplémentaires liées au climat vont s’ajouter à la charge de travail existante.

Bien que les défis existants présentent un chemin difficile pour une gestion efficace des risques climatiques, il existe des domaines dans lesquels RegTech peut alléger le fardeau, tels que :

  • Tirez parti des solutions RegTech pour mesurer et évaluer l’impact des réglementations et des politiques sur les risques climatiques sur les processus commerciaux existants, les exigences en matière de données et la gestion de la divulgation.
  • Tirez parti de RegTech basé sur l’apprentissage automatique pour créer des ensembles de données hypothétiques pouvant être utilisés comme entrées dans des modèles de test de résistance et pour mieux évaluer le risque découlant d’événements extrêmes.
  • Tirer parti des outils statistiques, pour générer des scénarios spécifiques au climat, effectuer des simulations et des analyses, des simulations pour de meilleurs tests de résistance afin d’améliorer la gestion des risques et un cadre de gouvernance.
  • Tirez parti des solutions de données RegTech pour la surveillance des risques climatiques et des données environnementales.
  • Tirez parti de l’intelligence artificielle pour tirer des informations prédictives des rapports climatiques générés pour une prise de décision active.
  • Étendre les rapports réglementaires existants de RegTech pour normaliser et intégrer les divulgations liées au climat.
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Depuis l’adoption de l’accord de Paris, divers organismes de réglementation ont déployé de nombreux efforts pour améliorer la compréhension et l’adoption de la gestion des risques climatiques dans les banques et les institutions financières. Ces efforts de la part de divers organismes comprennent le Network for Greening the Financial System, Prudential Regulatory Authority et le TCFD Framework (Task force on Climate Related Financial Disclosures), qui ont jeté les bases d’une gestion efficace du risque climatique.

À l’avenir dans le monde post-pandémique, les efforts devront être doubles : l’un des banques elles-mêmes pour créer un cadre de risque climatique solide adapté à leur stratégie commerciale ; et un second des organismes de réglementation mondiaux qui devront définir des lignes directrices sur les risques climatiques pour leurs zones géographiques spécifiques. De tels efforts finiront par intégrer le risque climatique dans le courant dominant, ainsi que d’autres types de risques. Dans ce voyage vert, les solutions RegTech émergent lentement mais sûrement comme un partenaire essentiel qui peut combler certaines des lacunes existantes et fournir les ailes nécessaires à l’adoption généralisée de ce concept.

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