Cette fois-ci, Geoff Molson voterait-il contre Québec?

Cette fois-ci, Geoff Molson voterait-il contre Québec?

Le Canadien et Geoff Molson ont voté pour Vegas et décidé de reporter la candidature de Québec quand la LNH a implanté une nouvelle concession en 2016. Si la ligue ajoute encore de nouveaux marchés, est-ce que Montréal fera cette fois partie des amis ou des ennemis des Nordiques?

Car c’est là que tout pourrait se jouer.

Vendredi dernier, mon collègue Kevin Dubé a rapporté que la LNH risquait de lancer un processus d’expansionpossiblement pour deux nouveaux marchés, et que la course devrait se jouer entre Houston et Salt Lake City pour une équipe dans l’Ouest, mais aussi entre Atlanta et Québec pour une équipe dans l’Est. Et tout ça, c’est sans oublier la situation avec les Coyotes, qui semblent avoir épuisé les bassesses pour survivre. L’équipe pourrait déménager dans l’Est.

Québec revient donc dans la discussion, à condition que Québec décide d’embarquer dans la danse. Et le patron de Québecor Pierre Karl Péladeau n’a pas hésité longtemps quand mon collègue Renaud Lavoie lui a posé la question ce week-end.

Il a aussi évoqué la possibilité de s’allier avec des partenaires.

Pour obtenir une nouvelle équipe, il n’y a pas de recette magique. Il faut que 75% des clubs actuels votent en faveur de l’implantation d’une nouvelle concession dans la ville candidate.

En 2016, sur les 30 clubs, un beau total de zéro a voté en faveur de Québec. C’était unanime de confier un club à Vegas et reporter la candidature de Québec.

Tout était réuni pour qu’on ait l’air d’avoir été invité à un dîner de cons: Vegas était un marché prometteur financièrement pour la LNH, et le Canadien n’avait même pas à convaincre les autres équipes de nuire à la candidature de Québec. Vegas était le nirvana pour la LNH.

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Atlanta, ce n’est pas Vegas

Mais là, si c’est Québec contre Atlanta, on est ailleurs.

Deux fois, la LNH s’est plantée à Atlanta. La question du fameux marché de télé a de moins en moins d’importance avec les plateformes web de diffusion qui embarquent dans le sport.

Québec, de son côté, n’a pas beaucoup plus à offrir qu’en 2016. Mais elle a quand même tout ce qu’il faut.

Pour mes amis montréalais qui me soulignent que Québec est trop petite et qu’on n’a pas assez d’argent pour soutenir une équipe de la LNH durant 41 matchs, je vous répondrais que je suis totalement en désaccord.

Ou que vous devez arrêter de penser que Québec est comme elle l’était en 1989.

La région de Québec ne nage pas dans la richesse, mais elle la seule en importance au Canada à avoir connu une croissance économique depuis 23 ans. De 2001 à 2018, la croissance du PIB par habitant a été la plus élevée au pays, selon Statistique Canada. C’était deux fois mieux que Montréal et trois fois mieux que Toronto.

Pour le dollar-loisir, le Centre Vidéotron est le quatrième le plus occupé au Canada devant Ottawa et Vancouver pour le nombre de billets vendus. Oui, il y a les Remparts, mais ils comptent pour environ 25% de tous les billets vendus par année.

Bref, contrairement à 2016, ce ne sera pas aussi évident pour les propriétaires des équipes de la LNH qu’Atlanta est le choix flagrant devant Québec.

Pourtant, je vous annonce en grande primeur que l’équipe qui serait choisie, entre Atlanta et Québec, risque de gagner par un vote unanime.

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Autrement dit, tous les propriétaires de la ligue auront soudainement la même opinion.

Pourquoi? Parce que c’est comme de la politique. Il y aura un lobby puissant en coulisses qui travaillera pour que ce soit telle ville et non l’autre.

Un lobby

Une foule de raisons peuvent inspirer ce lobby, notamment l’idée selon laquelle une nouvelle équipe ne devrait pas venir chercher des fans dans un marché monopolisé par un voisin, comme le Canadien. Et ce n’est pas malsain, c’est même logique pour une entreprise qui veut faire de l’argent.

Et vous comprenez ainsi que la passion d’un marché pour le hockey, ce lobby s’en fout pas mal.

Si ce scénario se dessine et qu’il y a effectivement une course entre Atlanta et ici, je crois que plusieurs propriétaires seront tentés de s’intéresser à Québec.

Ou plutôt, qu’ils ne voudront rien savoir d’aller encore à Atlanta.

Là-bas, ce sera un gros succès ou une catastrophe. À Québec, sur le plan des finances de la LNH, ce sera une valeur plus modeste, mais plus sûre.

Ça ne viendra pas faire croître l’image de marque de la LNH en Amérique du Nord.

C’est juste un moins grand risque qu’Atlanta.

Donc, qui seront les influenceurs? Quels seront les propriétaires qui prendront le leadership pour réussir à convaincre tous les autres propriétaires qui finiront par voter à l’unanimité?

Certes, Gary Bettman fera sa recommandation, mais elle sera influencée par les propriétaires qui prennent le contrôle de cette décision.

Geoff Molson a toujours dit publiquement qu’il soutiendrait un retour des Nordiques. C’est là qu’on va le voir et que ça va se jouer. Il pourrait avoir un rôle majeur auprès des autres propriétaires pour le retour du hockey à Québec… ou à Atlanta.

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J’ai multiplié les chroniques cyniques sur le retour de la LNH à Québec. On est tanné de se faire niaiser tant que ce ne sera pas sérieux.

Mais si les rumeurs de deux expansions se matérialisent, c’est peut-être la dernière et seule vraie chance de Québec.

On n’est pas dans l’utopie. On embarque dans l’univers du possible, malgré toutes les jambettes qu’on s’est fait donner.

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