Parfois, lâcher prise fait moins mal que s’accrocher. C’est juin en un mot. Sorti le 30 juin, ce film en langue marathi traite des traumatismes, des problèmes de santé mentale, de la culpabilité, des compromis et de s’en libérer – quelque chose de presque impossible pour beaucoup. juin traite les sujets sensibles avec soin et sans romantisme envahissant. Écrit par Nikhil Mahajan (Baji, Pune-52), il est réalisé par le duo débutant Vaibhav Kshiti et Suhrud Godbole. Il met en vedette Nehha Pendse Bayas, un visage bien connu de la télévision marathi et hindi, et Siddharth Menon, un artiste de cinéma et de théâtre aux multiples facettes.
juin démarre avec un début curieux alors que Neha (Pendse Bayas) passe de Pune à Aurangabad dans un environnement social de classe moyenne avec peu d’exposition au monde métropolitain. Ses manières modernes déconcertent les résidents et finissent par se bâtir une mauvaise réputation parmi la génération plus âgée. Cependant, un secret se cache derrière la migration soudaine de Neha. Celui qui lui confère une aura étrange.
Neel, joué par Menon, est un élève ingénieur qui a échoué à ses examens et vit désormais chez ses parents. Il a le tempérament typique d’une vingtaine d’années et se brouille constamment avec ses parents. Troublé par le confinement de la petite ville, ses petites actions rebelles comme le port d’écouteurs coûteux lui procurent un réconfort et une évasion du banal. Le personnage de Menon est un homme en colère, jeune et impoli envers sa petite amie. Le plus souvent, sa fureur, alimentée par son traumatisme passé, s’empare de ses émotions et traverse ses relations.
Neha et Neel se croisent dès le début du film, mais ne se connectent que sur un malentendu qui met Neha dans une fureur. La maman chat passionnée de vin et de guitare invite Neel et son ami Pritesh (Saurabh Pachauri) à prendre un verre dans son appartement, et c’est là que leur histoire commence. Venant de deux mondes complètement différents, les deux protagonistes se connectent sur des tendances suicidaires et des cœurs abîmés. Quelque part entre les visites de la ville et les leçons de vie nocturnes autour de cigarettes, leur sentiment partagé de fardeau émotionnel les plonge dans une spirale de haine de soi et de désespoir. Les deux âmes brisées finissent par révéler les secrets les plus profonds qui rongent leurs entrailles et se lancent dans un voyage vers la libération des chaînes de la culpabilité et de la perte.
Bien que la narration se traduise exactement à l’écran, la construction du film peut sembler lente pour certains. On ne nous présente les problèmes réels des personnages que trente minutes après le début du film – mais un sujet aussi intense considère une progression lente jusqu’à ce qu’il vous frappe face à une intention plus sombre qui se profile en arrière-plan. Alors que le nœud de juin aborde les problèmes de santé mentale, l’automutilation et l’art de guérir et de lâcher prise, le film aborde plus de problèmes sociaux que nécessaire. La libération sexuelle, les tabous autour des poils, la masculinité toxique, la mentalité de petite ville, l’islamophobie, la toxicomanie et bien d’autres sujets sont à peine abordés puis abandonnés. Entassé dans ce film de 90 minutes, on peut penser qu’il contient un peu trop d’informations à saisir.
Cependant, le motif principal (et le slogan) du film – “La guérison est belle” – apparaît fortement une fois que nous entrons dans la seconde moitié du film. Même avec les dures réalités et les voyages personnels alambiqués qui juin vise à explorer, c’est un soulagement agréable qu’il n’exagère pas la souffrance des protagonistes ou leur salut, d’ailleurs. Les dialogues y jouent un grand rôle. Pour ajouter au dramatisme du film, il n’y a que la conversation nécessaire. Entre parfois dans un récit poétique de longue haleine, il y a encore plus à voir que ce que les dialogues véhiculent.
Pendse Bayas canalisant un Punekar moderne typique est parfait. C’est naturel mais exagéré à des endroits spécifiques, ce qui ajoute à la sensation générale de malaise de son personnage. Menon a également fait un travail fantastique en gérant les explosions d’un jeune adulte. Le traumatisme et la frustration de Neel sont représentés avec la plus grande sensibilité, mais le personnage montre une superposition complexe d’émotions, ce qui laisse souvent le spectateur également confus. Kiran Karmarkar, un visage populaire à la télévision indienne (Kahaani Ghar Ghar Kii), joue le rôle du parent compréhensif que mérite tout adolescent rebelle et perturbé. La débutante Resham Shrivardhan, qui incarne la petite amie de Neel, Nicky, est définitivement une personne à surveiller à l’avenir.
Le directeur de la photographie et directeur de la photographie Quais Waseeq relie toute l’expérience en créant un aspect artistique délavé dès la première image, donnant l’impression qu’un gros nuage d’orage a pris le dessus sur toute la disposition sombre d’Aurangabad. C’est celui qui verse enfin son cœur lourd sur la ville à la fin. La seule couleur dans cette ville est le jaune soleil éclatant des vêtements de Neha et de ses i10 – faisant d’elle le soleil littéral de la vie de Neel.
Globalement, juin est pour ceux qui ont besoin de soutien pendant les moments difficiles pour guérir. C’est un voyage d’émotions. Ce n’est pas seulement l’histoire de la libération de Neha et Neel, mais une expérience qui nous rappelle que s’accrocher au passé invente des démons pires que ceux auxquels on a déjà affaire. À la fin, vous entendrez juin murmurez dans votre esprit : « Donnez-vous le temps de guérir. Tout ira bien.”
‘Juin’ est maintenant diffusé sur Planet Marathi OTT. Regardez la bande-annonce ci-dessous.