Afghanistan : Des combattants talibans armés de poings américains et de fouets gardent la frontière pakistanaise de Torkham | Nouvelles du monde

Sous escorte, les militaires pakistanais nous emmènent au poste frontière de Torkham avec l’Afghanistan le long du col poussiéreux et sinueux de Khyber.

Il y a de la nervosité dans cette région quant à ce qui va se passer maintenant qu’il y a de nouveaux dirigeants dans Acceptation.

Et au croisement, sur l’ancienne route de la soie, cette relève de la garde est un spectacle surréaliste.

C’est plus Mad Max que l’immigration – Talibans combattants, certains avec des poings américains, surveillant cette frontière internationale.

Ils illustrent peut-être plus que tout la nouvelle dystopie de Afghanistan.

Un autre garde marche d’un air menaçant à côté de la petite foule rassemblée pour traverser.

Il agite nonchalamment un fouet dans sa main droite.

Ceux qui traversent doivent avoir des visas – pour beaucoup, Pakistan est le seul endroit où ils peuvent obtenir un traitement médical.

Une crise de réfugiés n’a pas encore eu lieu, mais les Nations Unies préviennent que si l’aide humanitaire se tarit, les conséquences seront désastreuses.

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Une Afghane en burqa attend avec son enfant qu’elle passe la frontière de Torkham. Photo : AP

Le gouvernement pakistanais a érigé ces dernières années une barrière de sécurité le long de ce qui était autrefois une frontière poreuse. Il espère qu’il protégera le pays de la tourmente d’à côté.

Islamabad craint que si l’Afghanistan sombre dans le chaos, la volatilité traverse bientôt ses propres frontières.

Après le départ des Soviétiques en 1989, il y a eu un exode massif de réfugiés – il ne veut pas que la même chose se reproduise.

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Il y a déjà près de quatre millions de réfugiés afghans au Pakistan après 40 ans de guerre.

L’autre problème est le spectre toujours présent du terrorisme.

Des Afghans attendent à la frontière pakistanaise.  Photo : AP
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Des Afghans attendent à la frontière pakistanaise. Photo : AP

Un Afghanistan non gouverné et peu sûr serait un terrain fertile pour les organisations terroristes qui sont déjà bien implantées dans le pays.

Ministre des Affaires étrangères Dominic Raab visité la zone frontalière, prenant un hélicoptère le long des cols de montagne où il a été briefé par l’armée pakistanaise.

Le Royaume-Uni essaie toujours de faire sortir les gens d’Afghanistan. L’aide du Pakistan sera vitale dans cette entreprise.

Il y a alors un intérêt commun à empêcher le pays de sombrer dans l’anarchie.

L’Occident aurait du mal à faire face à une crise majeure des réfugiés et ne peut pas non plus se permettre que l’Afghanistan devienne une boîte de Pétri pour le terrorisme.

Les combattants talibans sont armés de fusils, de fouets et de poings américains.  Photo : AP
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Les combattants talibans sont armés de fusils, de fouets et de poings américains. Photo : AP

Mais l’Occident sait qu’après sa défaite humiliante, il est largement impuissant à influencer les événements à l’intérieur du pays.

Il y a cependant un certain effet de levier – les talibans veulent une aide financière et une reconnaissance.

Le Pakistan exhorte le Royaume-Uni à s’engager avec les talibans en utilisant ces deux leviers comme moyen de définir les conditions sur lesquelles construire.

Et la réalité est – en l’absence de quelqu’un d’autre pour faire des affaires et maintenir l’ordre – il n’y a pas d’autre choix réel.

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