Les dirigeants de l’Union européenne feront directement appel au dirigeant chinois Xi Jinping concernant les actions de 13 entreprises chinoises accusées d’aider la Russie à contourner les sanctions.

Cette décision, rapportée par le Poste du matin de la Chine du Sud (SCMP)marque un effort renouvelé de la part de l’UE pour répondre aux préoccupations concernant l’application des sanctions.

Le président du Conseil de l’UE Charles Michel, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le plus haut diplomate du bloc Josep Borrell se préparent à une visite à Pékin les 7 et 8 décembre.

Le prochain sommet UE-Chine devrait être un moment critique pour les négociations diplomatiques alors que l’UE cherche à garantir l’application de ses sanctions et à relever les défis complexes posés par les entités aidant la Russie dans la guerre en Ukraine.

Selon SCMP, l’UE a initialement exclu ces entreprises chinoises de son 12e paquet de sanctions. Il est toutefois possible que les noms de ces sociétés soient ajoutés à la liste des sanctions si l’UE ne parvient pas à obtenir l’engagement de la Chine à agir.

Les ambassadeurs des 27 États membres se sont réunis à Bruxelles pour discuter des préparatifs du sommet et ont approuvé une note d’orientation préparée par l’équipe de Michel pour fixer l’ordre du jour des négociations.

Le Premier ministre belge Charles Michel (de gauche à droite) serre la main du président chinois Xi Jinping avant leur rencontre au Grand Palais du Peuple à Pékin le 31 octobre 2016. Les dirigeants de l’UE sont sur le point de pousser Xi à cesser d’aider la Russie.
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En signe d’engagement diplomatique, la Chine a précédemment rassuré l’UE sur sa volonté d’agir contre les entreprises chinoises qui aident la Russie à contourner les sanctions.

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Cette assurance est intervenue après des consultations en juin entre l’ambassadeur chinois Fu Cong, des représentants du ministère chinois du Commerce et des responsables de l’UE, qui ont conduit Bruxelles à abandonner son projet de mettre sur liste noire cinq entreprises chinoises dans le cadre de son 11e paquet de sanctions.

L’ambassadeur Fu Cong a déclaré : « Nous comprenons les préoccupations de l’UE quant à la tentative d’empêcher le contournement des sanctions, ce qui signifie que certains produits du marché européen pourraient être réexportés vers la Russie et donc… selon leurs Selon moi, cela doit être résolu. »

Les sociétés en question comprennent la société chinoise Asia Pacific Links Ltd. et la société russe SMT-iLogic, qui, comme l’a rapporté Reuters, auraient participé à un projet visant à fournir des pièces de drones à la direction principale du renseignement de l’état-major russe.

L’exportateur basé à Hong Kong Asia Pacific Links Ltd. a été identifié comme un fournisseur clé du programme de drones russe, aux côtés de la société d’importation SMT iLogic. Les deux sociétés ont été visées par des sanctions américaines début mai.

Dans le même ordre d’idées, le département américain du Commerce a ajouté en septembre un total de 28 entreprises, dont des sociétés finlandaises et allemandes, à une liste noire commerciale, compliquant ainsi le processus permettant aux fournisseurs américains d’expédier des technologies à ces entités.