WASHINGTON—Le président Biden et ses collaborateurs promettent que les États-Unis peuvent tenir à distance les menaces terroristes en provenance d’Afghanistan grâce à une surveillance et à des frappes « à l’horizon » maintenant que les troupes américaines sont parties. Les responsables de la lutte contre le terrorisme et du renseignement disent que ce sera beaucoup plus difficile et moins efficace que ne le suggère la Maison Blanche.
Alors qu’une évacuation américaine chaotique et meurtrière se termine, les États-Unis ont perdu bon nombre de leurs principaux atouts pour traquer les militants violents et leurs complots, disent-ils.
Finies les bases militaires et autres infrastructures qui fournissaient une plate-forme aux agents de la Central Intelligence Agency et d’autres agences de renseignement. Fini le gouvernement afghan soutenu par les États-Unis et son service de renseignement, la Direction nationale de la sécurité, qui travaillait en étroite collaboration avec les services d’espionnage américains. Partis, évacués ou dispersés sont des agents et des troupes afghanes qui ont fourni des informations sur le terrain à la CIA.
Les responsables américains reconnaissent que l’armée a perdu 90% des capacités de collecte de renseignements dont elle disposait à l’aide de drones avant le début du retrait des forces en mai.
“Ce n’est généralement pas la façon dont vous voulez structurer une campagne antiterroriste”, a déclaré Seth Jones, ancien conseiller des forces d’opérations spéciales américaines en Afghanistan, actuellement au sein du groupe de réflexion Center for Strategic and International Studies.
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