L’Union européenne lance une enquête approfondie sur le X d’Elon Musk en vertu de la loi sur les services numériques

L’Union européenne lance une enquête approfondie sur le X d’Elon Musk en vertu de la loi sur les services numériques

Dans un geste significatif, l’Union européenne (UE) a ouvert une enquête formelle sur l’empire numérique d’Elon Musk, représenté par X, anciennement Twitter, dans le cadre du projet récemment remanié. Loi sur les services numériques (DSA).

La Commission européenne, chargée de faire appliquer le DSA sur les grandes plates-formes, a déclaré aujourd’hui le début d’une « procédure formelle ». L’enquête vise à examiner les violations potentielles liées à la gestion des risques, à la modération du contenu, aux modèles sombres, à la transparence de la publicité et à l’accès aux données pour les chercheurs.

La décision de l’UE d’ouvrir une enquête formelle DSA sur X fait suite à une plainte déposée contre la technologie publicitaire de X par le groupe de protection de la vie privée noyb. Bien que ces événements puissent sembler liés, la Commission enquête activement sur la plateforme depuis plusieurs mois, en se concentrant principalement sur les préoccupations liées à la diffusion de contenus illégaux et à la désinformation pendant le conflit Israël-Hamas.

Dès octobre, la Commission a adressé une demande formelle « urgente » à X, sollicitant des informations sur la manière dont l’entreprise traitait les risques d’information découlant du conflit. L’UE a exprimé ses inquiétudes quant à la conformité de X dans divers domaines, notamment les politiques relatives aux avis de contenu illégal, le traitement des plaintes, l’évaluation des risques et les mesures visant à atténuer les risques identifiés. X avait jusqu’à fin octobre pour répondre à ces demandes.

Sur la base de l’enquête préliminaire, qui comprenait une analyse du rapport d’évaluation des risques de X, du rapport de transparence et des réponses aux demandes formelles d’informations, la Commission a décidé d’ouvrir une procédure formelle d’infraction contre X en vertu de la loi sur les services numériques.

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L’enquête menée par l’Union européenne sur X englobe divers domaines et préoccupations critiques. Premièrement, il s’agit d’examiner le respect par X des obligations énoncées dans la loi sur les services numériques (DSA). Ce contrôle cible spécifiquement les efforts de X pour lutter contre la diffusion de contenus illégaux au sein de l’UE.

Les évaluateurs analyseront de près l’efficacité des stratégies d’évaluation et d’atténuation des risques de X, ainsi que la fonctionnalité de leur mécanisme de notification et d’action concernant la suppression de contenu illégal.

L’enquête se penche en outre sur l’efficacité des mesures prises par X pour lutter contre la manipulation de l’information. Cet aspect se concentre notamment sur l’évaluation du système « Community Notes » conçu à des fins de vérification des faits. De plus, il vise à examiner les politiques connexes qui atténuent les risques pour le discours civique et les processus électoraux au sein de la plateforme.

Un autre domaine d’investigation important concerne les exigences de transparence imposées par le DSA. Les autorités enquêtent sur des déficiences présumées dans la fourniture par X de l’accès des chercheurs aux données accessibles au public, comme le stipule l’article 40 de la loi.

En outre, cette enquête s’étend aux lacunes suspectées au sein de la bibliothèque de transparence des publicités de X, qui est censée fournir des informations claires et accessibles sur les publicités sur la plateforme.

Enfin, l’enquête comprend un examen minutieux des éléments de conception potentiellement trompeurs présents dans l’interface utilisateur de X. Plus précisément, les évaluateurs examinent des caractéristiques telles que les coches associées à certains produits d’abonnement, communément appelées « coches bleues », pour déterminer si ces éléments peuvent être trompeurs ou trompeurs dans leur présentation ou leur fonctionnalité.

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L’UE a souligné que s’ils étaient prouvés, ces manquements constitueraient des violations d’articles spécifiques du DSA. Une enquête approfondie sera menée en priorité et la Commission évaluera les sanctions potentielles, y compris des amendes pouvant aller jusqu’à six pour cent du chiffre d’affaires annuel mondial de X pour les violations confirmées.

X, désignée comme une très grande plate-forme en ligne (VLOP) dans le cadre du DSA, pourrait faire face à des implications concrètes pour ses opérations le plus tôt possible. L’UE a le pouvoir d’appliquer des mesures provisoires et de demander le blocage temporaire des services contrefaits s’il existe un risque perçu de préjudice grave pour les utilisateurs.

Joe Benarroch, un représentant de X, a répondu à l’enquête de l’UE, déclarant que l’entreprise reste déterminée à se conformer à la loi sur les services numériques et coopère au processus réglementaire.

Benarroch a souligné l’importance d’un processus libre de toute influence politique et conforme à la loi, déclarant que X se concentre sur la création d’un environnement sûr et inclusif pour tous les utilisateurs tout en protégeant la liberté d’expression.

Alors que X, sous la direction d’Elon Musk, a démontré un écart par rapport à la gouvernance responsable envisagée par le DSA, l’entreprise a récemment lancé un programme de recherche visant à recueillir des données sur les risques systémiques au sein de l’UE. Cependant, la Commission reste sceptique quant aux efforts de transparence de X, se demandant si l’entreprise a respecté les normes du DSA.

L’enquête soulève plusieurs questions intrigantes, notamment la position de l’UE sur l’approche d’Elon Musk consistant à remplacer la modération formelle du contenu par des opinions issues du crowdsourcing. L’impact de la restructuration des équipes et des processus de modération de contenu par Musk sur l’exposition des utilisateurs à des préjudices sera également examiné.

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