Six suspects dans le meurtre du président haïtien étaient d’anciens militaires, selon la Colombie

Le gouvernement colombien a déclaré qu’au moins six des 17 suspects impliqués dans l’assassinat effronté du président haïtien, Jovenel Moïse, étaient des membres à la retraite des forces armées de ce pays.

Le chef de la police nationale d’Haïti, Léon Charles, a déclaré jeudi que les forces de sécurité ont détenu 15 ressortissants colombiens et deux haïtiens-américains alors qu’ils pourchassaient les tueurs présumés à travers la banlieue chic où vivait M. Moïse. Les autorités ont crédité les Haïtiens ordinaires d’avoir aidé à rassembler certains des suspects.

À Bogotá, le chef de la police colombienne, le général Jorge Luis Vargas, a déclaré que le gouvernement avait nommé une équipe d’enquête comprenant des officiers du renseignement militaire pour fournir des informations financières, des horaires de vol et d’autres informations pertinentes sur l’affaire. Ces informations seront partagées avec Interpol et les autorités haïtiennes qui enquêtent sur le meurtre, a-t-il déclaré. Les autorités haïtiennes ont déclaré qu’il y avait huit fugitifs en fuite.

M. Vargas a déclaré que deux des six suspects présumés être des membres à la retraite de l’armée colombienne avaient été tués lors d’échanges de coups de feu avec les forces de sécurité. Après un demi-siècle de guérilla, d’anciens officiers et soldats de l’armée colombienne ont été recrutés par des sociétés de sécurité du monde entier. D’autres ont rejoint les gangs de drogue qui opèrent en Colombie ou ailleurs en Amérique latine, ont déclaré des responsables et des analystes colombiens qui suivent le conflit là-bas.

Le gouvernement haïtien a déclaré que l’assassinat de M. Moïse a été perpétré par un groupe de mercenaires étrangers qui ont pris d’assaut le domicile du président mercredi vers 1 heure du matin. Un enquêteur en charge du crime a déclaré que les tueurs avaient tiré sur le président à 12 reprises, dont une directement dans le front. Les tueurs ont également crevé un œil, a déclaré l’enquêteur. L’épouse de M. Moïse, Martine, qui a été blessée dans l’attaque, a été transportée par avion vers un hôpital de Miami.

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