De quel fleuve à quelle mer ?

Lorsque des étudiants qui sympathisent avec les Palestiniens scandent « Du fleuve à la mer », savent-ils de quoi ils parlent ? J’ai engagé une société d’enquête pour interroger 250 étudiants d’horizons divers à travers les États-Unis. La plupart ont déclaré qu’ils soutenaient le chant, certains avec enthousiasme (32,8 %) et d’autres dans une moindre mesure (53,2 %).

Mais seuls 47 % des étudiants qui ont adopté le slogan ont pu nommer le fleuve et la mer. Certaines des réponses alternatives étaient le Nil et l’Euphrate, les Caraïbes, la mer Morte (qui est un lac) et l’Atlantique. Moins d’un quart de ces étudiants savaient qui Yasser Arafat était (12 d’entre eux, soit plus de 10%, pensaient qu’il était le premier Premier ministre d’Israël). Lorsqu’on leur a demandé au cours de quelle décennie les Israéliens et les Palestiniens avaient signé les accords d’Oslo, plus d’un quart des partisans du slogan ont affirmé qu’aucun accord de paix de ce type n’avait jamais été signé. Il n’y a aucune honte à être ignorant, à moins de crier à l’extermination de millions de personnes.