Gaza ne peut pas être paisible sans Juifs

Le président Biden a déclaré un ensemble de principes pour le rôle d’Israël dans la bande de Gaza d’après-guerre : « pas de déplacement forcé des Palestiniens de Gaza, pas de réoccupation, pas de siège ou de blocus, et pas de réduction de territoire ». Un cinquième non est implicite : pas de Juifs à Gaza. L’administration n’a pas insisté sur le fait qu’un futur gouvernement palestinien doit permettre aux Juifs et aux Arabes de vivre « côte à côte en paix », comme c’est le cas en Israël.

L’idée que des Juifs vivent dans la Gaza d’après-guerre peut sembler improbable, mais Gaza n’a pas toujours été exempte de Juifs. Dans les temps modernes, une communauté importante existait dès les années 1500. À la fin du XIXe siècle, alors que la région était sous domination ottomane, une nouvelle vague de Juifs s’y installa et y établit une communauté commerciale florissante. La plupart sont partis après les émeutes arabes de 1929. Lorsqu’Israël a repris Gaza à l’Égypte en 1967, des milliers de Juifs s’y sont installés, établissant les communautés connues sous le nom de Gush Katif. L’armée israélienne s’est retirée de Gaza en 2005, emmenant avec elle les civils.