L’administration Biden défend la ligne 3, encore un autre oléoduc

La stratégie énergétique « tout ce qui précède » de Barack Obama est bien vivante sous son ancien vice-président. Dans un mémoire juridique mercredi, le ministère de la Justice du président Biden défendu un processus d’approbation de permis de pipeline qui a été à l’origine précipité sous l’administration Trump. Soutenant les évaluations environnementales de l’Army Corps of Engineers l’année dernière pour la ligne 3, qui traverserait les bassins versants du Minnesota, les avocats du ministère de la Justice ont fait valoir que le Corps avait suffisamment pris en compte l’impact sur « les zones humides, le climat, les populations à faible revenu et minoritaires, les droits tribaux de chasser, de pêcher et de cueillir, et toutes les questions sur lesquelles les demandeurs attirent une attention particulière ».

Le mémoire est la deuxième défense de l’administration Biden d’un projet d’infrastructure de combustibles fossiles au cours des derniers mois. En avril, l’Army Corps of Engineers a refusé de se prononcer sur la légalité des permis du pipeline Dakota Access dans le cadre d’un procès intenté par trois nations tribales touchées. La défense de l’avocat du DOJ contre l’inaction du Corps a forcé le tribunal à autoriser la poursuite de l’exploitation du pipeline même s’il ne dispose pas d’une évaluation environnementale valide. Le dossier de la ligne 3 est donc une autre décision frustrante d’une administration qui veut soi-disant que ses initiatives climatiques – en particulier, la réduction drastique des taux d’émission américains au cours des trois prochaines décennies – soient un élément déterminant de son héritage. Avec un huitième du mandat de Biden déjà en vue, sa stratégie de pipeline ressemble moins à une série de concessions frustrantes mais calculées et plus à un signal clair de la façon dont il veut ralentir la transition nécessaire du pays vers une énergie propre.

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La canalisation 3 n’est pas un nouveau pipeline; il vise plutôt à remplacer un pipeline qui existe depuis les années 1960. Enbridge Energy, la société canadienne à l’origine de la ligne 3, s’est adressée à l’administration Obama en 2014 et au gouvernement du Minnesota et a demandé des permis pour remplacer l’infrastructure existante et dépassée. Mais le nouveau pipeline de la canalisation 3 ne serait pas un remplacement à l’identique ; il prendrait un chemin différent à la place. Enbridge voulait toujours transporter le pétrole de l’Alberta jusqu’à Superior, dans le Wisconsin, mais elle a vu une opportunité de tirer profit d’un nouveau tracé de pipeline sans passer par le processus d’autorisation complet. Enbridge souhaitait également augmenter la capacité de charge de son pipeline Alberta Clipper, un projet distinct, mais ne voulait pas passer par le processus d’autorisation nécessaire pour dégager tout nouveau pipeline traversant la frontière canado-américaine. Ce graphique du Presse pionnière des villes jumelles montre à quel point la nouvelle solution de contournement de la ligne 3 serait flagrante.

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