L’enquête sur l’ingérence électorale permettra aux partis d’opposition de contre-interroger les témoins

L’enquête sur l’ingérence électorale permettra aux partis d’opposition de contre-interroger les témoins

La commission chargée d’enquêter sur les allégations d’ingérence étrangère dans les élections de 2019 et 2021 permettra aux partis d’opposition de contre-interroger les témoins alors qu’elle entrera dans sa prochaine phase plus tard ce mois-ci.

Le Parti conservateur, le Nouveau Parti démocratique, le Bloc québécois et l’ancienne chef conservatrice Erin O’Toole se verront accorder des droits supplémentaires s’ils souhaitent les accepter, selon une lettre de l’avocate principale de la commission, Shantona Chaudhury. CBC News a obtenu une copie de la lettre. La nouvelle a été rapportée pour la première fois par le Globe and Mail.

Tous les quatre n’ont initialement obtenu le statut d’intervenant que par la commissaire Marie-Josée Hogue.

Les intervenants sont des personnes ou des groupes qui, selon Hogue, ont un intérêt général pour les questions en question, mais pas dans la même mesure que ceux qui jouissent d’un statut à part entière. Les intervenants ont le droit de présenter des observations écrites mais, pour la plupart, ne peuvent pas contre-interroger les témoins ni avoir une idée préalable des éléments de preuve. À l’époque, Hogue avait indiqué qu’elle pouvait faire des exceptions.

En plus de la possibilité de contre-interroger, la lettre indique que tous les quatre auront accès à certains documents, bien que Chaudhury ait déclaré que cela n’inclut pas les documents classifiés.

“La Commission n’a aucune autorité pour divulguer des informations classifiées”, a-t-elle écrit.

L’ancienne chef conservatrice Erin O’Toole, vue ici à la Chambre des communes le 30 mai, s’est vu offrir l’occasion de contre-interroger des témoins au cours de l’enquête, tout comme le parti conservateur, le NPD et le Bloc québécois. (Sean Kilpatrick/La Presse Canadienne)

L’enquête a annoncé lundi que la prochaine phase de son étude se déroulerait du 27 mars au 10 avril. Au cours de cette phase, la commission examinera plus en profondeur si la Chine, la Russie et d’autres se sont immiscés dans les deux dernières élections fédérales au Canada.

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Dans sa lettre, Chaudhury a déclaré que Hogue “considérait désormais qu’il était approprié” d’accorder aux partis d’opposition et à O’Toole des droits supplémentaires au début de la prochaine phase. Ils ont jusqu’à vendredi pour décider s’ils accepteront les droits supplémentaires.

Alors que leurs partis n’avaient initialement obtenu que le statut d’intervenant, le député conservateur Michael Chong et la députée néo-démocrate Jenny Kwang ont obtenu le statut à part entière. Tous deux ont déclaré publiquement avoir été informés qu’ils avaient été la cible d’ingérences étrangères de la part du gouvernement chinois.

L’enquête – officiellement connue sous le nom d’Enquête publique sur l’ingérence étrangère dans les processus électoraux fédéraux et les institutions démocratiques – a été déclenchée par des informations médiatiques l’année dernière qui, citant des sources de sécurité anonymes et des documents classifiés, accusaient la Chine d’ingérence dans les élections fédérales de 2019 et 2021.

En janvier, Hogue et son équipe d’avocats ont entendu des arguments sur les informations pouvant être rendues publiques.

Depuis lors, Hogue a déclaré que le gouvernement lui avait dit qu’il serait nécessaire d’entendre certains témoignages à huis clos.

Dans une déclaration de février, elle a écrit que le gouvernement aura la responsabilité de la convaincre que la divulgation de ces preuves aux participants à l’enquête ou au public pourrait mettre en danger la sécurité nationale.

Si Hogue et son avocat ne sont pas convaincus, elle a déclaré qu’elle exigerait que les preuves soient présentées lors d’audiences publiques.

Hogue doit terminer un rapport intérimaire sur ses conclusions d’ici le 3 mai.

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2024-03-13 01:18:31

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