L’eskétamine peut-elle prévenir la dépression post-partum ?

L’eskétamine peut-elle prévenir la dépression post-partum ?

Les propriétés antidépressives de l’eskétamine, un dérivé de la kétamine, font l’objet de nombreuses études depuis plusieurs années. Une formulation en spray nasal est autorisée sous certaines conditions pour le traitement de la dépression résistante. Plusieurs études ont montré que de petites doses d’eskétamine améliorent l’analgésie et réduisent la dépression suite à une césarienne. Mais les femmes présentant un risque de dépression post-partum ou celles souffrant de dépression pendant la grossesse ont été exclues de ces études.

Une équipe chinoise a décidé d’évaluer l’efficacité de petites doses d’eskétamine pour réduire le risque de dépression post-partum chez les femmes souffrant de dépression prénatale.

Un essai randomisé

Un essai en double aveugle, randomisé et contrôlé par placebo a été mené auprès de 364 femmes souffrant de dépression au moins modérée selon l’échelle de dépression postnatale d’Édimbourg (score ≥ 10). Les participants ont reçu soit 0,2 mg/kg d’eskétamine (n = 182), soit un placebo (n = 182) par perfusion intraveineuse après clampage du cordon. Les participants ont été contactés le 7ème jour et vus pour un entretien en face-à-face ou vidéo le 42ème jour.

Les chercheurs ont constaté une réduction de 74 % du risque de dépression post-partum dans le groupe ayant reçu de l’eskétamine (6,7 % contre 25,4 %). Les scores de dépression sur l’échelle de dépression postnatale d’Édimbourg étaient plus faibles dans ce groupe 7 jours après l’accouchement (différence médiane de 3) et à 42 jours (différence médiane de 3). Le score de l’échelle d’évaluation de la dépression de Hamilton était également plus faible 42 jours après l’accouchement pour les femmes ayant reçu de l’eskétamine (différence médiane de 4).

Lire aussi  Regardez le jeu de puces 1 milliwatt de Syntiant ​Doom​

Considérer les limites de l’étude

Les effets indésirables neuropsychiatriques étaient significativement plus fréquents chez les patients ayant reçu de l’eskétamine (33,5 % contre 11,0 %). Ces effets comprenaient des étourdissements (26,4 %), une diplopie (4,9 %) et des hallucinations ou des cauchemars (3,3 %). Cependant, les symptômes ont disparu spontanément en moins d’une journée.

Il faudra peut-être faire preuve de prudence dans l’interprétation des résultats. Les auteurs ont exclu de l’étude les patientes ayant des antécédents de troubles de l’humeur avant la grossesse. De plus, le suivi à distance après l’accouchement peut conduire à une sous-estimation des symptômes, et l’étude de 42 jours ne permet pas de prédire une dépression future ou des effets indésirables.

Cette histoire a été traduite de JIM, qui fait partie du réseau professionnel Medscape, utilise plusieurs outils éditoriaux, dont l’IA, dans le cadre de la démarche. Des éditeurs humains ont examiné ce contenu avant sa publication.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

Recent News

Editor's Pick