Prévenir les intoxications alimentaires à l’étranger

Prévenir les intoxications alimentaires à l’étranger

Plusieurs profitent des vacances estivales pour voyager à l’extérieur du pays. Rien de tel qu’une intoxication alimentaire pour gâcher le séjour à l’étranger. Mes trucs de prévention !

Une intoxication alimentaire survient après avoir consommé des aliments ou des boissons contaminés par des bactéries (ex. : E. coli, Salmonelle, C. jejuni, Listeria), des virus (ex. : hépatite A, norovirus), des parasites (ex. : Cyclospora) ou des toxines bactériennes (ex. : toxines botuliques). Chez les voyageurs, on parle de diarrhée du voyageur et la destination est un facteur de risque déterminant, bien que le risque soit présent partout dans le monde. Selon Santé Canada, la plupart des pays de l’Amérique centrale et du Sud, l’Afrique, l’Asie, le Mexique et le Moyen-Orient présentent un risque élevé. L’Afrique du Sud, certaines régions des Antilles et l’Europe de l’Est sont des destinations à risque modéré. Enfin, le risque de diarrhée du voyage est faible en Australie, au Canada, en Europe du Nord et de l’Ouest, aux États-Unis, au Japon et en Nouvelle-Zélande.

Les symptômes

Les symptômes de l’intoxication alimentaire peuvent se déclarer quelques heures à quelques jours après avoir ingéré des aliments ou des boissons contaminés. Les symptômes s’apparentent à ceux de la gastro-entérite et peuvent inclure les nausées, les vomissements, la diarrhée, la fièvre, les maux de tête et les crampes intestinales. En général, les symptômes sont transitoires et disparaissent en quelques jours. Toutefois, certaines populations sont plus à risque de complications, comme les personnes immunodéprimées, les personnes âgées, les enfants et les femmes enceintes.

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Les causes

L’intoxication alimentaire résulte de la contamination d’un aliment ou d’une boisson. Cette contamination peut survenir avant, pendant ou après la préparation de l’aliment ou de la boisson.

Le non-respect des mesures d’hygiène et des températures de cuisson ou d’entreposage des aliments est une des causes fréquentes d’intoxications alimentaires.

Par exemple, la consommation de volaille ou d’œufs crus ou insuffisamment cuits présente un risque de contracter la salmonellose, une intoxication alimentaire transmise par des bactéries appelées les salmonelles.

Astuces pour éviter l’intoxication alimentaire à l’étranger

Appliquer de bonnes pratiques d’hygiène et éviter les aliments les plus à risque permet de prévenir l’intoxication alimentaire dans bien des cas. Cela inclut :

  1. Se laver les mains régulièrement, notamment avant et après les repas et après être allé aux toilettes ;
  2. Boire de l’eau d’une source fiable (ex. : eau embouteillée encore scellée ou eau bouillie) ;
  3. Laver les fruits et les légumes avec de l’eau d’une source fiable avant de les consommer ;
  4. Éviter les glaçons dans les boissons sauf si l’eau utilisée provient d’une source fiable ;
  5. Consommer des aliments bien cuits et encore chauds ;
  6. Éviter les œufs, la viande, les fruits de mer, le poisson et la volaille crus ou insuffisamment cuits ;
  7. Éviter les aliments non pasteurisés (ex. : jus, produits laitiers) ;
  8. Éviter les aliments et les boissons vendus par des marchands ambulants.

Bonnes pratiques en cas d’intoxication alimentaire

Si une intoxication alimentaire survient, il est recommandé de rester isolé jusqu’à ce que les symptômes se résorbent afin d’éviter de contaminer d’autres personnes.

Une hydratation et une alimentation adéquates sont essentielles pour soigner une intoxication alimentaire et prévenir les complications.

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L’HYDRATATION

En cas d’intoxication alimentaire, l’organisme perd davantage d’eau et d’électrolytes (ex. : sodium, potassium) que d’habitude, ce qui peut entraîner une déshydratation. Il est donc important de boire suffisamment de liquide, comme de l’eau ou une solution de réhydratation commerciale (ex. : Gastrolyte, Pedialyte).

Les solutions de réhydratation contiennent des glucides (sucres) et des électrolytes, ce qui favorise l’hydratation et permet de remplacer les pertes (ex. : vomissements, diarrhée).

Il est recommandé de boire de petites quantités régulièrement.

L’ALIMENTATION

L’alimentation favorise la guérison de la paroi intestinale et contribue à réduire la durée de la diarrhée.

Au début, privilégiez des aliments restreints en fibres (ex. : riz, pâtes, viandes maigres, œufs, poisson, fruits et légumes cuits) et évitez les excès de sucres concentrés (ex. : jus de fruits), les boissons gazeuses, les boissons contenant de la caféine (ex. : café, thé) et les aliments frits.

S’ils ne sont pas tolérés, il est aussi recommandé d’éviter les aliments contenant du lactose (ex. : produits laitiers).

Pour favoriser la guérison, il est recommandé de manger de petites quantités d’aliments bien tolérés et d’augmenter progressivement les quantités et la variété jusqu’à retrouver une alimentation normale.

Les probiotiques peuvent-ils prévenir la diarrhée du voyageur ?

Selon une méta-analyse parue en 2019, seul le probiotique Saccharomyces boulardii a montré une réduction significative de l’incidence de la diarrhée du voyageur, tandis que Lactobacillus rhamnosus GG a montré une tendance bénéfique et L. acidophilus n’a pas montré de réduction significative.

Toutefois, les essais contrôlés randomisés qui ont évalué l’utilisation des probiotiques pour prévenir la diarrhée du voyageur sont limités, souvent de petite taille, et présentent des différences au niveau des doses, des souches de probiotiques et de la durée du traitement. Les recherches futures sauront préciser les meilleures souches ainsi que les doses à privilégier pour prévenir cette diarrhée.

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♦ Référence : McFarland, LV, & Goh, S. (2019). Les probiotiques et les prébiotiques sont-ils efficaces dans la prévention de la diarrhée du voyageur : une revue systématique et une méta-analyse. Médecine des voyages et maladies infectieuses27, 11–19. https://doi.org/10.1016/j.tmaid.2018.09.007

♦ Pour d’autres conseils utiles, visitez mon blogue : isabellehuot.com

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