Un haut responsable judiciaire israélien dit à Netanyahu de licencier un allié clé après la décision de la Cour suprême

Un haut responsable judiciaire israélien dit à Netanyahu de licencier un allié clé après la décision de la Cour suprême

Le procureur général d’Israël a déclaré au Premier ministre Benjamin Netanyahu qu’il devait licencier un allié clé du Cabinet, dans une lettre rendue publique jeudi, à la suite d’une décision de la Cour suprême qui l’a disqualifié pour servir en tant que ministre du gouvernement.

La lettre, envoyée peu de temps après la décision de justice de mercredi, renforce la pression sur Netanyahu pour qu’il destitue Aryeh Deri du Cabinet et déstabilise potentiellement son gouvernement de coalition. La lettre du procureur général Gali Baharav-Miara est également susceptible d’exacerber un différend sur le pouvoir du système judiciaire et la tentative du gouvernement de le refondre.

La Cour suprême d’Israël a statué que Deri, un allié de longue date de Netanyahu qui dirige le troisième parti du gouvernement, ne peut pas être ministre du Cabinet en raison d’une condamnation pour délits fiscaux. Le tribunal a déclaré que Netanyahu devait le licencier. Deri est actuellement ministre de l’Intérieur et de la Santé.

« Vous devez agir conformément à la décision et le retirer de son poste au sein du gouvernement », a déclaré Baharav-Miara à Netanyahu dans sa lettre.

Il n’était pas immédiatement clair si Netanyahu respecterait la décision du tribunal. Mais alors que la poussière retombait un peu jeudi, les commentateurs ont déclaré qu’ils s’attendaient à ce que Netanyahu vire Deri et que le nouveau gouvernement survive d’une manière ou d’une autre à son absence.

Mais la décision du tribunal n’a fait qu’approfondir le fossé au sein du système judiciaire israélien.

Le gouvernement ultranationaliste et ultra-orthodoxe de Netanyahu – le plus à droite de l’histoire d’Israël – a fait de la refonte du système judiciaire du pays une pièce maîtresse de son programme. Il indique qu’un déséquilibre des pouvoirs a donné aux juges et aux conseillers juridiques du gouvernement trop d’emprise sur l’élaboration des lois et la gouvernance.

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Le gouvernement veut affaiblir la Cour suprême, lui rendant difficile l’annulation de lois qu’il juge inconstitutionnelles. S’il parvient d’une manière ou d’une autre à annuler les lois, le parlement pourrait annuler la décision du tribunal avec 61 voix sur les 120 sièges du parlement du pays. Il a également proposé de donner au gouvernement plus de contrôle sur la manière dont les juges sont choisis ainsi que de limiter l’indépendance des conseillers juridiques du gouvernement et de permettre aux législateurs d’ignorer leurs conseils.

Les critiques disent que les plans bouleverseront le système israélien de freins et contrepoids, accordant au gouvernement un pouvoir écrasant et le privant de tout contrôle judiciaire.

De vives critiques contre le plan ont émergé de la part de hauts responsables juridiques, d’anciens législateurs et de ministres du gouvernement, ainsi que du secteur technologique en plein essor du pays. Des dizaines de milliers d’Israéliens ont protesté contre le plan la semaine dernière, et une autre manifestation est attendue samedi.

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