La pression s’intensifie sur les étudiants et les professeurs iraniens

Les autorités iraniennes de sécurité et de renseignement ont accru la pression sur les étudiants et les professeurs dissidents à l’approche du deuxième semestre de l’année universitaire.

Le Conseil du syndicat étudiant iranien, communiquant via sa chaîne Telegram, a révélé qu’au moins cinq étudiants de l’Université Soore de Téhéran avaient été suspendus avant le début du nouveau semestre.

Le conseil a affirmé que la suspension des étudiants a été exécutée grâce à de récentes « procédures illégales au sein des universités du pays », contournant la nécessité de convoquer une réunion du comité de discipline.

Selon KhabarOnline, les autorités ont eu recours à des termes tels que « résiliation de la coopération » au lieu d’expulsion, invoquant des raisons académiques pour mettre fin à la collaboration avec les professeurs.

De plus, l’enquête de KhabarOnline indique que au cours des deux dernières années, environ 60 professeurs d’universitésà travers le pays ont été expulsés, suspendus ou contraints de démissionner. Notamment, l’Université de Téhéran et l’Université des sciences médicales de Téhéran ont connu le plus grand nombre d’expulsions ou de suspensions, avec 26 professeurs concernés.

Depuis le soulèvement de 2022, des dizaines de professeursont été expulsés en invoquant des excuses telles que la retraite forcée alors que le régime réprime la dissidence.

Les étudiantes ont joué un rôle moteur lors du soulèvement Femmes, Vie, Liberté déclenché par la mort en garde à vue de la police des mœurs de Mahsa Amini, arrêtée pour le port « inapproprié » de son hijab. Des milliers d’étudiants ont mené des manifestations et ont été arrêtés pour avoir protesté contre la répression toujours plus brutale du régime.

Ceux qui refusent de porter le hijab ont été exclus de l’éducation. Cela a abouti à la expulsion de centaines à la suite des troubles.