Thomas Didillon, ancien gardien d’Anderlecht, a disparu des radars : “Un salaire monstrueux qui a été le début de ses ennuis”

Thomas Didillon, ancien gardien d’Anderlecht, a disparu des radars : “Un salaire monstrueux qui a été le début de ses ennuis”

Mais, aujourd’hui, plus personne ne parle de Thomas Didillon. Beaucoup sont même incapables de donner le nom de son club actuel. Comme s’il avait disparu de la surface de la Terre. Il ne faut pourtant pas chercher bien loin : depuis le début de la saison, il s’entraîne avec des joueurs de D4 belge, l’équipe B du Cercle (D2 VV A). Une décision de la direction brugeoise qui ne voulait plus de lui à son retour de Monaco où il était prêté l’an dernier.

Sur les 25 derniers mois, Didillon n’a joué qu’une seule rencontre officielle, face à Rodez en Coupe de France (2-2, élimination aux tirs au but). Pour trouver trace de son dernier match en Belgique, il faut remontrer jusqu’au mois de février 2022. À 28 ans, tout cela ressemble à un fameux gâchis. Mais comment en est-on arrivé là ? “Tout part de la signature de son contrat au Cercle à l’été 2020répond l’un de ses anciens équipiers. Pour le convaincre de le faire venir alors qu’il était encore titulaire à Anderlecht jusqu’à ce que Vincent Kompany le pousse vers la sortie, le Cercle lui a offert un contrat monstrueux. Un salaire qu’on ne voit pas souvent en Belgique. Ce fut le début de ses ennuis.”

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Thomas a investi et doit rembourser un prêt à la banque. Si son salaire avait baissé, il aurait été débordé financièrement.

Avec Didillon, la direction brugeoise (et monégasque, propriétaire) voulait crier haut et fort ses ambitions. Des ambitions qui portent aujourd’hui le Cercle en Champions Playoffs. Mais s’il a disputé 59 matchs officiels, le Français n’a pas porté autant l’équipe que les dirigeants l’imaginaient. “Un bon gardien, discret dans le vestiaire et qui ne prend quasi jamais la parole dans le groupe. Il n’était pas là pour faire des vagues”décrit un ancien équipier. Pas vraiment le profil de leader pour les jeunes que le Cercle désirait.

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Son salaire a alors commencé à questionner les boss brugeois. Il y a d’abord eu le prêt à Monaco la saison passée, où il était le numéro 2 dans l’effectif de Philippe Clement. Puis, à son retour, l’annonce que le Cercle ne comptait plus sur lui. “Thomas était prêt à s’en aller mais les offres reçues faisaient baisser énormément son salaire. De plus de la moitiéexplique un ami du gardien français. Thomas a donc demandé une compensation financière, comme ça arrive régulièrement dans ce genre de cas, mais le Cercle a refusé. Thomas a donc décidé de prester sa dernière année de contrat, en sachant que ce serait une année blanche.”

Parce que pour Didillon, il n’était pas question d’abandonner son salaire. “En signant son contrat de quatre ans au Cercle, il a lancé plusieurs investissements, avec un prêt qu’il doit rembourser à la banque chaque mois. Si on divise sa fiche de paie par deux, il sera débordé financièrementprécise son ami. Les gens imaginent que les footballeurs sont riches mais il faut rentabiliser quelques années de carrière pour s’assurer un bel avenir.”

Il étudie et il rêve du championnat néerlandais

L’avenir, Didillon y pense depuis longtemps déjà. Depuis plusieurs mois, il étudie pour obtenir un Bachelor en business administratif. Et il a investi dans une boîte française qui aide et conseille les sportifs sur les plans administratif et juridique. Ce n’est pas sur les terrains mais dans les coulisses du sport qu’il envisage la seconde vie, celle sans les crampons.

Mais il n’a que 28 ans, un âge encore relativement jeune pour un gardien. À l’expiration de son contrat au Cercle le 30 juin, il espère rebondir. “Mais il faudra qu’il trouve un club où on regardera son CV dans sa globalité, lance son ancien équipier. Certains se diront qu’il était encore le deuxième gardien de Monaco en 2022-2023 mais d’autres verront qu’il est totalement en manque de rythme et qu’il faudra du temps pour le relancer.”

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Thomas Didillon en est conscient mais ça ne l’empêche pas d’avoir un rêve : la Eredivisie. Le championnat néerlandais lui permettrait de jouer dans le pays de sa compagne, tout en tournant, sans doute pour de bon, un long chapitre belge, dix ans après son arrivée à Seraing où il était prêté par le FC Metz.

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