La lurbinectédine montre son efficacité pour le cancer du poumon à petites cellules

La lurbinectédine montre son efficacité pour le cancer du poumon à petites cellules

CHICAGO — L’étude LURBICLIN a analysé les données réelles de patients français atteints de cancer du poumon à petites cellules (SCLC) qui ont reçu de la lurbinectédine pour évaluer l’efficacité de ce nouveau traitement de deuxième intention. Les résultats montrent que la lurbinectédine est une option de traitement tout à fait acceptable avec une efficacité apparemment supérieure à celle des traitements standard, selon une affiche que Nicolas Girard, MD, spécialiste en médecine respiratoire et coordinateur du Curie-Montsouris Chest Center à Paris, a présentée à l’ASCO 2023 annuel réunion.

Le SCLC est une condition avec des options de traitement limitées, et la décision d’administrer ou non un traitement de deuxième intention en cas de rechute est complexe. Aucune voie de traitement n’est spécifiquement recommandée, bien que plusieurs options soient possibles.

La lurbinectédine, un nouveau médicament développé à partir d’une créature marine (voir encadré), est l’une de ces options. Il s’est avéré efficace dans la rechute du cancer à petites cellules dans un étude de phase 2. Ces résultats ont conduit à une approbation accélérée par la FDA en 2020 et à un accès précoce en France la même année pour les patients adultes atteints de CPPC dont la maladie s’était aggravée après une chimiothérapie à base de platine.

Dirigée par Girard, aux côtés du groupe francophone de lutte contre le cancer du poumon (l’IFCT), l’étude LURBICLIN a recruté 312 patients au total. Environ 64 % des participants étaient des hommes, l’âge médian était de 65 ans, 72 % de la population étaient PS0-1, 47 % avaient métastases cérébraleset 58 % avaient des antécédents d’immunothérapie.

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La lurbinectédine a été administrée en deuxième intention chez 44 % des patients. Environ 58 % des participants étaient réfractaires à la chimiothérapie. Les patients ont reçu une médiane de trois cycles de lurbinectédine. La radiothérapie concomitante sur les métastases a été délivrée à 38 % des patients.

Le taux de réponse était de 22 % et le taux de contrôle de la maladie était de 38 %. Après un suivi médian de 20,8 mois, la survie sans progression (SSP) et la survie globale (SG) médianes étaient de 1,9 et 4,7 mois, respectivement. Les taux de SSP et de SG à six mois étaient de 7 % et 42 %, respectivement.

Un indice de performance (PS) ≤ 2 et un intervalle sans chimiothérapie ≥ 90 jours étaient associés à une SG significativement plus longue (risque relatif 0,71 et 0,58, respectivement).

« En analysant les données réelles de 312 patients en France ayant reçu ce médicament, nous montrons que la lurbinectédine est une nouvelle option de traitement pour les patients atteints d’un cancer du poumon à petites cellules », a commenté Girard.

À propos de la lurbinectédine

La lurbinectédine (Zepzelca), également connue sous le nom de PM1183, est un analogue du composé marin ET-736 isolé de l’ascidie. Ecteinascidia turbinata dans lequel un atome d’hydrogène a été remplacé par un groupe méthoxy. C’est un inhibiteur sélectif des programmes de transcription oncogènes dont dépendent particulièrement de nombreuses tumeurs. En plus de son effet sur les cellules cancéreuses, la lurbinectédine inhibe la transcription oncogène dans les macrophages associés aux tumeurs, régulant à la baisse la production de cytokines essentielles à la croissance de la tumeur.

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Cet article a été traduit du Édition française de Medscape.

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