Biden a aussi des problèmes à la maison

Dans un discours reflétant la 40e année de son règne, la reine britannique Elizabeth II a qualifié 1992 – une année qui comprenait la séparation ou le divorce de trois de ses enfants et un déluge de publicité embarrassante – d’annus horribilis.

Août s’avère être une mensis horribilis pour l’administration Biden. La pandémie, qui semblait s’atténuer début juillet, est réapparue parmi les systèmes de santé non vaccinés et accablants dans les points chauds et déclenchant des débats plus acerbes sur les masques et les mandats des vaccins. L’inflation, une préoccupation croissante pour le public, est plus élevée que prévu par les économistes. L’effondrement rapide du gouvernement afghan et la prise de contrôle du pays par les talibans ont contredit les assurances que le président Biden avait données il y a seulement un mois. La vue d’Afghans désespérés déferlant sur le tarmac de l’aéroport de Kaboul a rappelé des souvenirs inconfortables de Saigon en 1975.

Avant même que des photos de combattants talibans dans le palais présidentiel qu’Ashraf Ghani aient fui ignominieusement ne fassent le tour du monde, l’approbation de l’emploi de M. Biden avait chuté de 5 points de pourcentage depuis fin mai. Malgré la défense énergique du président de sa décision de se retirer dans un discours à la nation lundi, ce fiasco n’arrêtera probablement pas le déclin de sa réputation publique.

M. Biden a besoin d’une victoire, bientôt. Mais le Congrès n’est pas prêt à en livrer un, alors que les démocrates de la Chambre se querellent entre eux. Le Sénat a adopté à la fois le projet de loi bipartite sur les infrastructures et une résolution budgétaire de 3 500 milliards de dollars qui lancerait le processus connu sous le nom de réconciliation. La présidente Nancy Pelosi s’attendait à adopter la résolution budgétaire à la Chambre et à se tourner vers le projet de loi de réconciliation, qui comportera des mesures que les démocrates progressistes soutiennent avec ferveur, notamment l’énergie verte et les dépenses de garde d’enfants. Tenant son engagement envers cette partie de son caucus, elle prévoyait de ne pas voter sur le projet de loi sur les infrastructures jusqu’à ce que le Sénat ait adopté le projet de loi sur les priorités progressistes.

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Entrez neuf démocrates modérés de la Chambre qui ont envoyé une lettre à l’orateur la semaine dernière exigeant un vote rapide sur le projet de loi sur les infrastructures et menaçant de suspendre leur soutien à la résolution budgétaire jusqu’à ce qu’ils reçoivent un tel appel nominal. Cette révolte prit du courage ; une grande partie du pouvoir du Congrès est concentrée dans le leadership aux dépens des comités et des membres individuels.

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