Les mercenaires derrière le massacre de Bucha

Les services de renseignement étrangers allemands ont récemment intercepté des messages secrets confirmant que des mercenaires russes connus sous le nom de groupe Wagner ont joué un rôle de premier plan dans le massacre de Bucha, en Ukraine. Pour ceux qui suivent le groupe Wagner, c’était attendu. Ces dernières années, il est devenu l’arme de choix de Vladimir Poutine car il offre un démenti plausible. Embaucher des mercenaires est un moyen infaillible de confondre les lois internationales interdisant la sauvagerie en temps de guerre. Le groupe Wagner a laissé une traînée d’atrocités partout où il est passé : en Syrie, en Libye, en République centrafricaine, au Mali et maintenant en Ukraine. Et d’autres nations suivent l’exemple de Moscou.

Il est impossible de savoir avec certitude si la brutalité du groupe Wagner est l’œuvre de guerriers voyous ou de la politique russe, mais il est plausible que ce soit cette dernière. La coercition et la terreur sont une stratégie impériale de pacification qui a fait ses preuves, de la première guerre judéo-romaine (66-73) à la seconde guerre tchétchène (1999-2000), au cours de laquelle M. Poutine a rasé Grozny. Une fois les combats terminés, la ville ressemblait à Stalingrad après le siège de cinq mois des nazis – post-apocalyptique, avec seulement des bâtiments squelettiques encore debout et des décombres brûlés enterrant des morts inconnus. Immoral mais efficace, le bombardement de M. Poutine a mis fin à la guerre en faveur de la Russie.